"Victoria" - Knut Hamsun
Knut Hamsun et ses contradictions.
L'auteur de cet œuvre fut injustement oublié des grands noms de la littérature. Et aujourd'hui encore, malgré son Prix Nobel en 1920 pour "L'éveil de la glèbe".
Knut Hamsun, auteur norvégien de premier plan, n'est plus cité dans le monde littéraire et cela malgré la reconnaissance international qu'il connut avec le succès de "La Faim" en 1890.
Il écrira, en autodidacte, de grands romans sociaux, ses personnages se heurtent à des barrières sociales comme lui-même. Après un retour des états-unis pauvre et la faim au ventre, il publiera l'un des ouvrages les plus importants de la littérature du XXe siècle
et donnera des conférences notamment devant les étudiants de l’université d'Oslo.
Personnage complexe et en proie à des contradictions en témoigne son évolution politique, jeune il a pleuré la mort des anarchistes exécutés aux états-unis, et plus tard il sera condamné pour son étroite collaboration avec le IIIe Reich.
Victoria
Le lyrisme de Knut Hamsun en fait un des auteurs les plus doués du néo-romantisme. Il utilise les barrières sociales pour mieux nourrir l'amour entre ses personnages. Cet amour impossible, contrarié et qui n'a pour issue que la mort. Avec "Victoria", cette histoire d'amour entre le fils d'un meunier et la fille d'un châtelain, il écrira l'une des plus belles histoire d'amour de la littérature mondiale.
L'amour est tiraillé entre passion et tragédie et les sentiments sont exaltés.
Voici quelques perles :
"Quelqu'un demande ce qu'est l'amour. On répond : "
l'amour, c'est un vent qui murmure dans les rosiers, avant de tomber. Mais il peut être aussi un sceau inviolable jusqu'à la mort. Dieu a créé plusieurs types d'amour : ceux qui durent et ceux qui s'évanouissent. "
"C'est la marguerite qui s'ouvre à l'approche de la nuit, et c'est l'anémone qui se referme au moindre souffle et meurt dès qu'on l'effleure."
"Le choc entre un soleil et une étoile."
"Mais ses chemins sont parsemés de fleurs et de sang. De Fleurs et de sang..."
